le bonheur au travail

Bonheur au travail ?

Qualité de Vie au Travail (QVT)… Bien-être…Épanouissement… Entreprise libérée …
Ah bon ? Une entreprise serait naturellement captive ?
Un poulet en liberté nourri au grain est plus heureux donc meilleur ?
Philanthropie ou intérêt bien compris ?

Au travail, nous sommes là d’abord pour travailler, produire le résultat attendu en échange de notre rémunération… Nous sommes bien d’accord là dessus ?

Tout ceci dans le cadre du droit du travail, qui en France est protecteur en termes de santé, sécurité conditions de travail. Alors pourquoi cet engouement sur la QVT ? Serions nous malheureux au travail ? Qu’est ce qui “cloche” ?

C’est vrai que l’image des 7 nains qui se rendent chaque matin à la mine en chantant, donnant au travail l’image d’un outil de réalisation de soi, s’éloigne depuis des années au profit du travail “torture”…

Burn-out, bore-out, mise au placard, harcèlement, turn-over, autres troubles psycho-sociaux jalonnent aujourd’hui l’actualité… Exemples de ressentis :

  • J’ai la boule au ventre le matin ;
  • Il manque de transparence, de reconnaissance, de communication ;
  • Je n’ai pas les moyens de remplir correctement ma mission ;
  • Ma charge de travail est trop forte, toujours en augmentation, mais pas ma rémunération !
  • La direction ne fait pas en sorte de créer de la cohésion dans l’équipe
  • Le plan de formation est inexistant ;
  • Pourtant, j’aime mon travail, j’aime mon équipe mais je ne suis pas bien…

Ceux qui lisent ceci reconnaîtront ce qu’ils entendent beaucoup autour d’eux, voire ce qu’ils ressentent eux-même.

Or on peut être d’accord sur ceci (en acceptant l’hypothèse largement simplificatrice que le salarié à une certaine liberté pour choisir un domaine d’activité qui lui plaît) :

  • chacun veut donner le meilleur de lui-même : le manager sadique versus le salarié flemmard n’est pas le schéma de réflexion de base à retenir ;
  • le travailleur est en relation avec un réseau d’intervenants : hiérarchie, collègues, clients, fournisseurs, partenaires, et une organisation est nécessaire pour obtenir une bonne performance, gagne de pérennité voire de développement ;
  • depuis quelques années la relation travail/vie personnelle a évolué, chacun étant à la recherche d’un meilleur équilibre.

Je dirais volontiers pour suivre Peter DRUCKER (théoricien américain surnommé “le pape du management”) que justement « la raison d’être d’une organisation est de permettre à des gens ordinaires de faire des choses extraordinaires».

Mais attention ! L’entreprise doit rester profitable, et si l’organisation ne doit pas être contre-productive par trop de rigueur, il y aurait grand danger à inverser les valeurs : en pesant bien chaque mot, on peut affirmer qu’une entreprise, c’est une équipe organisée pour produire de façon rentable, pérenne et responsable les prestations correspondant à son objet.

A tous ces termes relatifs à la Qualité de Vie au Travail, je préfèrerais la notion d’épanouissement des êtres humains, l’une des finalités du Développement Durable…

Et donc, faire la part des facteurs environnementaux (facteurs externes), avec le couple missions/management sur lequel agir collectivement de celle des facteurs intrinsèques (personnalité,  histoire, croyances…) relevant d’un travail de développement personnel.

Alors… Il existe de nombreuses ressources sur le comment-faire, des livres, des formations, des méthodes d’analyse comportementale, des articles, des prestataires pour l’accompagnement….

Mais avant tout, pour avancer sur ce chemin, il convient, comme pour toute démarche de progrès :

  • de décider clairement de lancer la démarche,
  • de communiquer en interne,
  • d’écouter son équipe, notamment les signaux faibles,
  • de prioriser pour les toutes premières étapes des enjeux peu nombreux, largement partagés, aux résultats encourageants.

Note : l’image en en-tête de cette article a été dessinée par le facilitateur graphique  @Jan_Gunther lors un très intéressant “Meet-up”  le 24/5/18 à Toulouse, organisé par Winstate (@WinState_), sur ce même sujet.

Publié par

Pierreaud

Écologue géographe entrepreneur : transition écologique, environnement, biodiversité et RSE